HANJI, PAPIER CORÉEN

Exposition de Kim Sang-lan et de ses élèves avec la participation de l’atelier Sheila HICKS

Du 17 juin 2015 au 1er juillet 2015
Centre Culturel Coréen
2 avenue d’Iéna
75116 Paris

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Hanji, le papier coréen – un art de vivre et une philosophie :

Nombre d’artistes se sont pris aujourd’hui d’un intérêt réel pour ce médium, aux qualités si riches et si variées, qu’ils soient Coréens ou bien Occidentaux, le papier pouvant servir de support à tous les jeux de l’encre ou bien de la couleur, même s’il est déjà en lui-même un univers en soi de par l’aspect de sa surface et de sa transparence, une transparence qui laisse passer la lumière d’une manière diffuse, ouatée, de façon assourdie, une transparence qui ajoute à l’éclat d’une bougie une poésie réelle, un charme nostalgique. Mais, l’extrême souplesse du papier et sa plasticité permettent aussi une approche différente, riche de développements souvent inattendus, comme l’a montré Kim Sang-lan dans sa recherche de volume, tout au long de sa carrière d’artiste : buste féminin d’un côté, moulé comme autant de sculpture, décliné seul ou en véritable série, en jouant de la répétition, de l’accumulation, suspendu dans les airs à un fil de nylon, comme autant de vagues qui se superposent dans l’espace, ou présenté en véritable tableau à la taille imposante et au relief heurté – « Magie blanche », « Magie noire » ; sculptures de petite taille, de l’autre, aux formes très abstraites ou presque anthropomorphes, à l’allure de moines de l’époque médiévale, mais que l’artiste elle-même entend appeler « Soo – sok », ou « pierre – paysage », à la manière de ces paysages des montagnes de diamant où les accumulations de rocher prennent parfois, au détour du pinceau de Chongson (1676-1759), une forme quasi humaine, suggérant une présence peut-être shamanique, une Nature habitée et paradoxalement vivante, derrière les apparences.

07.04.2015

Pierre CAMBON