KIM SANG LAN

November 15 – 28, 1994
Korean Cultural Center, Paris

 
Jusqu’ à l’année 1990, j’ai travaillé souvent avec de la laine ou du fil, mais depuis j’ai découvert le grillage; celui-ci m’a aidé à ouvrir un horizon nouveau. Le grillage a l’air dur, mais il a une certaine souplesse et se laisse travailler en offrant beaucoup de possibilités.

Normalement, il est utilisé pour faire une sorte de mur, mais ici il est employé comme la base et la matière première d’une expression artistique, qui pour moi, me libère de l’espace fermé pour l’ouvrir vers l’extérieur et la nature.

En plus, le travail que je fais avec des milliers de nœuds, à chaque croisement du grillage, m’oblige à la concentration, à la patience, et donc m’invite à la méditation, avec un simple geste répété pendant une longue durée.

Après ce long travail, je lie chaque extrémité du grillage pour obtenir une forme cylindrique et je la replie en joignant chaque bord. Ce processus me fait souffrir, car la matière résiste, mais, après, je sens une vraie satisfaction, comme au moment d’un accouchement, pour avoir réalisé une forme inattendue et belle.

A la fin, je dispose des nœuds en forme de « lotus » en imaginant que les fleur poussent, un peu comme nos peintre anciens mettent les 2 points pour les yeux, sur le dessin du dragon, afin de lui donner la vie.

Cette série d’oeuvre est née juste après mon voyage dans le désert du « SAHARA » ; du coup, j’ai voulu faire une sorte d’offrande pour cette nature mythique, « DESERT ». J’ai donc nommé mon travail « Fleur de désert »

 

November 1994

KIM Sang-lan