KIM SANG LAN

March 4 – 14, 1991
French Cultural Center, Seoul
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Dans les oeuvres de KIM Sang-Lan, son point de départ semble aussi la couture et le tricot traditionnels, c’est-à-dire la broderie conçue d’une façon précise avec des noeuds et des franges. Or, les noeuds e.t les franges, ce sont des ornements du costume traditionnel comme les petits objets de parure, le sac et la ceinture, lesquels sont des “oeuvres” typiques de nos ancêtres. Et KIM Sang-Lan, en transformant ces ornements en un motif plastique pur, crée diverses variations plastiques.

Le cadre fondamental des variations plastiques de KIM Sang-Lan, est avant tout le cercle. En partant de ce cadre, ou bien des formes circulaires de petite taille suivent en parallèle un rythme régulier, ou bien ces formes apparaissent comme une structure étoilée autour d’un cercle centripète. Cette composition est double en ce sens qu’elle comprend en même temps des éléments de contraction et des éléments d’ expansion. C’est ainsi qu’elle a comme propriété plastique l’unité dans la diversité.

Un travail comme celui-là exigeant “une logique dure et sans faille”, pour reprendre ses mots, un autre travail d’improvisation, lui, s’impose.

En parallèle avec le travail minutieux qui a pour but de réunir la tradition et l’art plastique moderne, elle réalise des oeuvres textiles à la fois libres et expérimentales dans la toile métallique.

La toile métallique, c’est une masse de toiles qu’on a jeté après usage, et par là-même une sorte de rebut. Bien que rebut, cette toile conserve une structure et constitue un élément en trois dimensions, ouvert vers l’espace extérieur.

Si les travaux à base de noeuds et de franges s’inscrivent dans le plan, les réalisations en toile métallique, auxquelles s’ajoutent des noeuds de fils colorés, ont un aspect de “sculpture douce” (“soft sculpture”). Chacune des ces oeuvres en outre présente le caractère de sculpture transparente; en se réunissant, elles forment un autre type d’oeuvre: une installation dans un espace ouvert.

Kim Sang-Lan nous propose donc à travers cette exposition, deux types d’oeuvres distinctes.

Ces deux types de travail se confrontent au problème que cannait L’Art Moderne, celui de la déconstruction et de l’unité, problème qui ne se limite pas à L’Art Textile.

Ainsi, peut-on considérer cette exposition comme élargissant le domaine de l’Art Textile.

 

1991. 2

LEE Yil

Critique d’art
Professeur à l’Université Hong-Ik.